Homme d’un mètre soixante-dix aux cheveux châtains et yeux bleus, de stature normale, entendez par là, ni mince à tel point qu’un cadavre devrait faire un régime ni trop musclé au point d’exploser. Il porte souvent sa barbe de trois jours et abhorre un visage sévère et méfiant, et comme le dit le proverbe : « Fais attention à l’eau qui dort ». Il est vêtu généralement d’une chemise et d’un pantalon noir, mais peut aussi porter sa toge en hermine.

De nature belliqueuse et manipulatrice, il aime contrôler les personnes qui l’entourent et tirent les fruits des complots qu’il ourdie. Il n’apprécie pas les anges de par sa nature démoniaque. Il côtoie souvent des démons de rang inférieur tout comme lui et également de rang supérieur, ceux qui lui ont permis de s’élever au bout de plusieurs siècles au rang de démon. Il est méfiant envers ces derniers, sachant que ces pouvoirs ne peuvent pas faire le poids contre eux. Des pactes sont alors nécessaires. Il côtoie également beaucoup les hybrides démons et les humains purs de par sa profession d’avocat., ces derniers n'étant là que pour être ses esclaves. Il n’a jamais eu l’occasion de rencontrer des esprits ni des néphilims, même s’il connaît théoriquement leur existence.

Il n’utilise aucun type de magie, ses pouvoirs lui assurant sa survie. Comme tout démon, il a le pouvoir de pyrokinésie lui permettant de créer et de contrôler les flammes et a aussi le pouvoir d’électrokinésie lui octroyant la création et le contrôle de l’électricité. Cependant, un seul bras peut produire du feu et l’autre ne peut produire que de l’électricité, ce qui en fait sa particularité chez les démons. Son dernier don est son don d’empathie ce qui en fait un bon manipulateur et un bon avocat assurément.

Je suis un démon, je suis Sam Witt. L’Amérique, quel beau pays !
900 ans d’existence à vivre dans la crainte d’être brûlé vif jusqu’à ce qu’un démon supérieur puisse enfin me faire passer au rang de démon inférieur. D’origine française, je tairais cependant mon vrai nom, préférant utiliser mon nom d’emprunt. J’ai visité nombre de « pays » français sous le règne de Charlemagne et de ses enfants belliqueux. De paysan, je suis passé au rang de bourgeois au XIIème siècle où l’air de la ville m’a libéré comme bien d’autres. Amassé de l’argent a été mon passe-temps favori, surtout qu’en ville, un immortel passe inaperçu contrairement aux villages où tout le monde se connaît. Financer la marine royale a permis de m’enrichir tant et si bien qu’acheter le titre d’avocat était aisé.

Au XIIIème siècle, une affaire m’a valu de nombreux privilèges chez les démons. En effet, une démone s’était laissé porter par son instinct démoniaque. Son mari qui, n’appréciant pas de se faire cocu, ce qui peut se faire comprendre... a fini tout feu tout flamme, dans le sens physique du terme. Cela me rappelle avec nostalgie ma mère, démone, qui fit brûler mon humain de père pour une dispute du même genre. Pour revenir à l’affaire, des preuves ont été alléguées contre elle, preuves qui se sont elles-aussi transformées en cendre. Le magistrat du Parlement de Paris a peu après libéré ma cliente de toutes les charges l’accusant de ce crime odieux, après, il est vrai, reçu quelques généreuses donations de ma part. C’est ainsi que j’acquis ma notoriété chez les démons.

Au XVème siècle, l’Inquisition menaça l’Espagne et le sud ouest du royaume de France. La ville de Lourdes où je m’étais réfugié à cause de mes nombreuses femmes mariées, a été infectée par l’Inquisition. Je fis parti des nombreux ‘’innocents’’ qui subirent la question. Après avoir été molesté, torturé des jours durant, le démon que j’étais, a repris le dessus sur l’humain que j’avais été. Voilà deux siècles que j’ai perdu mes pouvoirs et ces derniers revenaient au moment opportun, en plus d’un pouvoir inédit. A coup d’éclairs et de flammes, je fis un carnage tuant pour le simple plaisir de tuer. Condamnés et inquisiteurs succombèrent les uns après les autres. C’est à la fin du XVème siècle, après un demi-siècle de carnage et de vengeance, que j’embarquai sur un galion, l’Esperanza, grâce à la complicité d’un hybride démon, en direction du Nouveau Monde.

XIXème siècle a été l’achèvement d’une vie de commerçant grâce à l’esclavage. Les humains n’ont pas été les seuls soumis à l’esclavage sous mes ordres, certains démons de rang inférieur y eurent droit après avoir essayé de couler l’Esperanza durant ma traversée. L’esclavage abolie au XXème siècle, je n’eus d’autre choix que de me tourner de nouveau vers le droit pour manipuler humains, démons et même des hybrides anges ignorant leur nature, ce qui m’arrangeait au demeurant ! Ces dernières, je les tuais pour mon plaisir, n’ayant que peu de goût pour la torture. Je ne suis pas assez patient pour cela ! Cela me permit également d’affiner mes deux pouvoirs. Ma main droite finit par ne créer plus que des flammes à force d’être utilisée ainsi et ma main gauche contint mon pouvoir d’électrokinésie. Cependant, contrôler ces deux éléments à la fois par la pensée m’est tout simplement impossible. Je ne peux les utiliser que séparément d’après mes nombreuses expériences.

Le 21ème regorgeait d’innombrables d’êtres humains à tenter, tromper et avec qui jouer. Un siècle de délicieux vices continuant durant des siècles et des siècles. Je fréquentais les milieux mafieux, les clubs de streep-tease avec ses magnifiques danseuses de pole dance avec ma nouvelle identité: Matt Witt. Les siècles suivant, je mis en pratique mes talents pour la contrebande de drogues, notamment celle qu’on surnomma Snow, qui fit un ravage au Mexique et sur la Côte Est des Etats-Unis d’Amérique.
Enfin, nous sommes en l’an 3000, une ère nouvelle et sombre s’ouvre devant moi. La brume qui recouvre Los Angeles est un terrain adéquat pour exercer mes talents. Cette ville du péché est la planque idéale pour un jeune et bel avocat cherchant à se faire un nom parmi les démons et faire craquer quelques os d’anges. Seul le temps le dira...

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