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Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake)

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feat. : Colin Farrel
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Arrivé le : 17/07/2012

Qui es-tu?
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Blake Wrath
Blake Wrath
MessageSujet: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeSam 21 Juil - 16:24

Assis dans son gigantesque bureau, Blake Wrath observait toute une série d’écran plaqué contre le mur situé en face. A vrai dire, une chatte n’y aurait pas retrouvé ses petits, des courbes, des graphiques et des données de toutes sortes circulaient en continu sur chacun d’eux. Une fontaine d’information que Wrath assimilait. De tous les démons, Blake était sans doute le plus terrifiant justement à cause de cela, il ressemblait davantage à une machine qu’à un homme. Au final, la plus part des démons se contentaient de reprendre les traits les plus misérables des humains, la luxure, la colère, l’orgueil, l’avarice, l’envie, la gourmandise et la paresse. Sept péchés capitaux que certains démons cumulaient de façon pathologique. Blake était différent, et en cela il foutait la trouille à tous ceux qui le croisaient, démons compris car lui pratiquait l’exact opposé, il appréciait davantage la vertu que le péché. Paradoxal ? Non, il appréciait la vertu pour lui-même. En fait, il n’avait rien d’humain ou de démoniaque dans son comportement, il était une sorte de tank, il avançait, il avançait sans jamais s’arrêter. Avec une implacable efficacité il passait d’un problème à un autre. Les démons aimaient jouir, il était indifférent à la jouissance. La nourriture, le sexe, l’argent, tout cela lui paraissait fade, tout cela lui paraissait fugace. La seule chose qui attirait son attention était le pouvoir. Et ce centre était là pour cela, c’était son usine de pouvoir, le centre névralgique de tous ses plans passés, présents et futurs. Rares étaient ceux qui avaient le privilège de pouvoir entrer ici, encore moins nombreux étaient ceux qui pouvaient y travailler, quant à ceux qui terminait leur carrière vivant, ils se comptaient sans doute sur les doigts d’une main. En effet le protocole de sécurité était extrêmement strict. Et Wrath pouvait savoir tout ce qui se passait dans ce centre vu le nombre de sortilège de protection qu’il avait pris la peine de jeter lui-même sur tout l’immeuble. Aucun microbe ne pouvait rentrer dans ce centre sans que le Patriarche ne le sache. C’est d’ailleurs ce qui avait conduit Blake à éliminer un de ses employés quelques jours auparavant. Le superviseur des expériences du laboratoire principal tentait de piquer en douce des informations pour les vendre à l’extérieur. Dès que Blake l’avait su, il avait convoqué le fautif et l’avait tout simplement désintégré. Comme cela, sans préavis, ni manifestation de colère ou de plaisir dans cet acte. Il l’avait juste tué car la raison le commandait. Le problème était que le personnel scientifique qualifié se faisait rare ces temps-ci. Parfois, il regrettait d’être à l’origine du plus grand massacre humain de l’Histoire, ils en avaient à la pelle des biologistes. Cependant, une candidate s’était présenté au poste et elle avait passé avec succès tous les tests des sbires de Wrath, elle avait eu donc droit à l’entretien avec le Grand Patron en personne. Il lisait le dossier de la candidate, nom, prénom, âge, race exacte, son CV. A priori, elle était la candidate idéale pour le poste. Encore fallait-il qu’elle se montre convaincante. Le fait qu’elle soit une femme et une hybride indifférait totalement Wrath. D’abord parce qu’il était le contraire de son cinglé de fils pour deux raisons : le fait qu’elle soit une femme ne signifiait pas qu’il allait vouloir l’allonger sur son bureau pour lui passer dessus et ensuite, le fait qu’elle soit un hybride et non un démon de niveau supérieur n’était pas un motif suffisant pour l’envoyer voir ailleurs ou même la tuer pour s’amuser. Il ne s’intéressait qu’à ses compétences en matière de biologie et d’étude sur le génome humain. Naturellement, il allait aussi la prévenir qu’on ne change pas de carrière en s’engageant pour SparkCorp, de même qu’il n’y avait pas de licenciement. Soit on restait toute sa vie dans l’entreprise, soit on se faisait étriper. Le grade du bourreau variait selon l’importance du crime et du grade, mais un ne changeait pas de métier. Blake ouvrit le tiroir de son bureau et en sorti un paquet de cigarette. Il l’ouvrit nonchalamment et tira un des bâtons blanc qu’il porta à ses lèvres. Il n’eut même pas besoin de se concentrer pour que la cigarette s’allume toute seule. La fumée blanche à l’odeur de tabac s’éleva en un petit filin dans les airs. Il tira doucement, consumant la cigarette sur un millimètre. Il souffla la fumée dans un petit soupir. Il se leva et vint se placer juste devant la baie vitré de son bureau. Le sommet de la tour lui offrait une vue imprenable sur le champ de ruine que constituait la ville. Cinq siècles de destruction, une durée ridicule à l’échelle de l’histoire. Il n’avait pas fallu moins de deux jours pour que cette ville orgueilleuse ne soit réduite à néant par les démons de Blake. Les humains, ils étaient si rapides, si fugaces. Dieu devait aimer l’art éphémère pour les créer ainsi. Il pouvait comprendre la compassion des Anges pour ces créatures minables. Justement, elles étaient faibles, inachevées et pour tout dire d’une faiblesse crasse. Assurément, la compassion des anges se justifiait par l’ordre des choses. Après tout, les humains étaient un peu leurs petits frères. L’instinct de famille les poussait à agir pour protéger le petit dernier. Il aurait presque eu un sourire face à l’ironie de la situation. On disait souvent que les démons ne savaient que détruire, ce n’était pas faux, seulement en songeant à ces constructions, il se disait que les démons n’avait fait que faire le ménage dans les écuries d’Augias que constituait la terre. Malheureusement, et sa progéniture le démontrait jour après jour, la plus part des démons ne valaient pas mieux que les êtres humains. Il pensait notamment à sa fille, Illyria. Il souffla en pensant à elle. Le portrait craché de sa mère physiquement parlant, une véritable ordure intellectuellement et spirituellement. Il ne comprenait pas très bien les dérèglements sexuels de ses deux enfants. Son frère tirait tout ce qui possédait des mensurations à peu près harmonieuses. Quant à sa fille, à part les trains, tout le monde lui était passé dessus. Tous sauf un, lui-même. Il considérait qu’elle ne méritait pas ce privilège. Blake n’était pas son fils, un cul ne pourrait jamais lui faire tourner la tête. Même leur mère n’avait pas réussi à le rendre aussi dépendant et incontrôlable, comment cette copie nymphomane au rabais le pourrait ? Il fut tiré de ces réflexions négatives par un hologramme représentant son assistant.

-Monsieur Wrath, votre rendez-vous de quatorze heures est ici.

-Excellent Brown, faites là monter.


L’assistant opina et disparu. Blake n’avait même pas regardé la petite représentation de son corps apparue sur son bureau pour le prévenir. Il était resté là, devant les ruines, il admirait son œuvre. Il aurait eu envie de reconstruire pour tout re-détruire, juste pour tester son pouvoir, exercer sa puissance sur quelque chose. A dire vrai, malgré ses nombreux projets, il s’ennuyait de sa victoire, il pensait que les anges offriraient plus de résistance, que les humains trouverait quelque chose. Il y a cinq cent ans, il était en première ligne sur le champ de bataille. Aujourd’hui, il ne quittait plus son bureau, dans le camp d’en face, aucun adversaire ne s’était montré à la hauteur pour que le défis en valle la peine. Il se contentait de manigancer quelques sombres complots dans sa Tour d’Ivoire. Il senti la présence de la jeune femme arriver juste devant la porte de son bureau, sans même qu’il n’ait à bouger, la porte s’ouvrit. Il tourna la tête comme un rapace observe sa proie, il détailla discrètement et rapidement la jeune femme. Il replongea ensuite son attention sur la ville, restant silencieux. Lorsqu’il rencontrait quelqu’un d’autre, il ressemblait au Lion de la Savane, les autres animaux le regardaient passer en se demandant s’il allait les dévorer. Il était d’une autre trempe, non seulement par ses pouvoirs mais par son attitude, même chez ses ennemis il inspirait le respect. Une bonne minute s’écoula pendant laquelle aucun son ne sorti de sa bouche. Il fit ensuite un signe de la main et claqua des doigts. Une chaise apparut à l’endroit où il se trouvait, puis il prit place devant sa baie vitrée. Une autre chaise apparut, juste à côté de lui. Sans la regarder, il l’invita à s’asseoir à ses côtés. Le ton était monocorde, sans aucun ton ni aucune inclinaison, un véritable cyborg.


-Je vous en prie Mademoiselle, prenez place, nous allons débuter l’entretien.
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feat. : Amy Acker
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Gabrielle Viszs
Gabrielle Viszs
MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeSam 21 Juil - 18:52

Le bâtiment est gigantesque et je me demande encore comment j’avais bien pu réussir à passer les premiers entretiens. J’étais tellement nerveuse et pas habillée comme la plupart des femmes qui entraient, trop pompeuses à mon gout, trop court, trop de jupes, trop de décolletés… Tout cela ce n’était pas moi et je n’avais pas changé depuis… Déjà avant je ne mettais rien pour me mettre vraiment en valeur, je n’aimais pas cela, c’était trop loin de ce que je faisais en plus, je me demande toujours comment Alex avait pu me trouver à son gout, mais c’était du passé, je n’étais pas prête de le revoir, jamais, c’était surement le mot d’ordre, tout comme mon frère et ma gardienne… elle devait me croire morte maintenant. Notre lien devait être en miette, je savais beaucoup de choses au sujet des démons et les inférieurs, même s’ils étaient plus faibles et le seront toujours, lorsque leur don principal se déclenchait, c’était vraiment notre part humaine qui s’éteignait petit à petit et là, je sentais bien que même si je n’avais pas envie de courir pour ma peau, les humains qui se faisaient maltraiter ne me faisaient plus rien à voir, ou presque. Je m’essuyais les mains sur mon jean, il était propre, il était à ma taille et les bottes que je portais également étaient bien. Je portais une chemise blanche fermée jusqu’en haut, mes cheveux attachés en queue de cheval et je commençais à me ronger les ongles, mauvais… très mauvais signe, je devais éviter de montrer que j’étais si perturbée de LE rencontrer.

J’inspirais à fond et prenais l’ascenseur pour atteindre l’étage où il se trouvait, le fameux Wrath, directeur de cette immense société. Pourquoi j’étais venue ici me présenter ? J’avais besoin d’argent et oui, le monde tournait toujours avec ces fameux billets et pour pouvoir vivre décemment au-dessus, je devais en gagner et pouvoir payer ma chambre d’hôtel, car je ne comptais pas continuer à vivre ainsi, même si le fait d’avoir une… aura ? Oui, c’était cela, une aura de démon me laissait plus ou moins tranquille. L’ascenseur me semblait vraiment trop long et court à la fois, je mettais mes mains dans mes poches et regrettait de ne pas avoir de sac à triturer, alors j’attrapais une mèche de cheveux et la tournait entre mes doigts, mais finalement j’arrêtais, l’autre devant moi ne cessait de me fixer, s’il continuait ainsi, j’allais lui en mettre une ! Super il se mettait à sourire, génial, lui, il pouvait entendre mes pensées, il fallait vraiment que j’arrive à me contrôler, parce que franchement, je ne pouvais pas faire autrement que penser si je ne parlais pas… Je soupirais de nouveau, la porte de l’ascenseur s’ouvrait sur des espaces, clairs, grand, non gigantesque, je me sentais vraiment petite dans cette immensité et surtout fade comparé à tout cet étal de luxe, mais je savais de source sure que dans ce lieu, je pourrais pratiquer le travail que j’effectuais depuis tant d’années. J’aimais travailler en laboratoire, chercher, trouver, décortiquer, apprendre encore, continuer sans relâche. D’ailleurs, je ne lâchais pas souvent le morceau tant que je ne l’avais pas résolu mon problème, sauf que là, mon problème c’était cet entretien ultime avec LE grand patron des lieux…

J’en avais entendu des choses sur lui, qu’il était impressionnant, grand, beau, impitoyable et consciencieux et j’en passe des meilleurs et la première impression que l’on à d’une personne est souvent la bonne, sauf que moi, je me plantais toujours sur la véritable nature des gens. J’attendais un instant, la porte grande ouverte, attendant qu’il daigne non pas me regarder, ça non, je n’y croyais pas, je n’étais que Gabrielle Evans, hybride démone qui avait pu exercer des pratiques sur de l’adn de toutes races : humaines ou non. J’avais changé mon nom de famille en celui auquel j’aurais voulu appartenir un jour, même si cela n’était plus possible et ici, au moins, je savais très bien que personne ne ferait le rapprochement, il était un ange guerrier et pure et moi… J’avais été souillée par un immonde… personnage de ma propre race… Je me reprenais, j’avais besoin de se travail et ne devait pas d’une part m’apitoyer sur moi-même car autrement, je ne pourrais jamais entrer dans un monde tel que celui-ci, mais d’autre part, il y avait aussi le fait que supplier n’était pas non plus une option, donc, je me ressaisissais et attendais au moins un geste de sa part.

Un regard, un geste de la main, une chaise apparaissant à ses cotés, d’accord, déjà un entretien de cette manière était plus qu’étrange, mais ma première impression sur lui, c’était cela : le calme apparent, cela signifiait surement tout le contraire. Je réfléchissais à tout ce que l’on m’avait dit sur lui et tandis que je faisais le listing des pour et contre, j’avançais sans me presser vers la chaise sans dire un mot, il ne m’avait pas dit de parler et pourtant cela me démangeais d’en savoir plus, mais c’était lui qui devait décider de quand je pouvais prononcer un mot, c’était bien cela ? J’observais tranquillement son bureau, spacieux, au moins deux ou trois fois plus grand que ma chambre, mais c’était vide. Etait-il vide lui aussi ? Ou alors était-il trop rempli d’émotions pour pouvoir laisser filtrer un peu de ce qu’il était dans son antre ? Car pour ma part c’était son lieu, son antre, son bureau. Il regardait dehors et tout en m’asseyant murmurant un merci, je faisais la même chose que lui, regardant au dehors les ruines de désolation de cette ville. Dire que j’avais toujours voulu la voir et maintenant je la surplombais, c’était impressionnant de voir comment le monde pouvait changer en si peu de temps.

Il avait un regard observateur, j’avais pu le voir jeter un rapide coup d’œil, mais il devait avoir une mémoire visuel, comme moi d’ailleurs, il me suffisait de voir un élément pour m’en rappeler. Sa voix n’avait rien de chaleureux, pas de douceur, ni même de méchanceté, juste une voix, rien vide, tout comme son bureau. Je trouvais dommage qu’un homme de son importance soit ainsi, mais il devait bien cacher quelque chose, un squelette dans un placard ? Je me mettais à sourire en pensant à cela, nous en avions tous et tous avions nos propres secrets. Je ne disais rien, laissant mes mains sur mes genoux, regardant dehors, le sourire aux lèvres. Oui, j’étais probablement folle de sourire, mais cela faisait du bien de ne pas être obligé de regarder derrière soit, juste parce que j’entendais du bruit. J’attendais patiemment de savoir comment allait se passer l’entretien, car ce n’était pas à moi de le débuter, le patron c’était lui et moi… je n’étais qu’une souris qui avait réussi à passer tous les autres tests pour avoir une chance d’être l’un de ces superviseurs dans ces laboratoires. Je ne bougeais pas, attendant patiemment…
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeSam 21 Juil - 20:15

La nature à cela d’étrange qu’un dossier complet en dit souvent beaucoup moins sur une personne que la façon dont elle se présente à vous. Blake était du genre à juger sur les apparences, parce que son intelligence lui faisait voir l’apparence réelle, tout ceux qui jouent un personnage se trahissent dans leur rôle. Ce n’était pas le cas de Blake, il ne jouait pas un rôle, il était simplement dénué de toute émotion, aucune force contradictoire ne circulait en lui, ni conscience, ni sentiment. D’une certaine façon, il était déjà mort psychologiquement parlant. Depuis cinq siècles, il n’avait montré aucune émotion, aucun mouvement facial susceptible de trahir quelque chose. Il ne composait pas, il était lui-même, c’est-à-dire un être de raison total et inaccessible pour le commun des mortels et des démons. Beaucoup de rumeurs circulaient sur lui, certaines vraies, d’autres fausses. Du reste, il ne les connaissait pas toute. Généralement, c’était son fils Kohler qui les lui racontait, naturellement, savoir ce qu’une bande de charlots dégénérés pensent de lui ne l’atteignait pas plus que le reste. La jeune femme s’était assise, il n’avait pas bougé d’un iota, continuant à regarder la ville en ruine. Les immeubles éventrés ou rasés étaient une sorte de test. Il permettait de jauger le candidat sans qu’il le comprenne réellement. Cela dit, l’art de la déduction chez Blake était poussé à un très haut niveau. Un simple regard et quelques éléments du dossier lui suffisait pour savoir à peu près qui était cette demoiselle dans des détails même intimes. Il n’entrait pas dans l’esprit des gens, du moins, pas pour jouer, non, cela gâchait tout le plaisir. Ou plutôt, cela gâchait le plaisir qu’il ne trouvait jamais du fait de la facilité des défis. Cependant, par fair play, il se devait de jouer même avec des gens qui ne comprenaient rien aux règles. C’était le cas de cette jeune demoiselle, elle n’avait pas idée de ce dans quoi elle venait de s’embarquer en acceptant cet entretien. Néanmoins, son dossier plaidait pour elle, ses travaux sur l’ADN intéressait fortement Blake, non pas pour ce qu’il espérait en apprendre, à dire vrai, la plus part des réponses qu’elle devait chercher dans ses expériences, Blake les connaissait déjà probablement. Cela dit, pour une hybride jeune et n’ayant pas les connaissances de Blake sur l’histoire démoniaque et sur les nombreux secrets de ce monde dont, pour certains, il était l’unique détenteur, elle se posait de bonnes questions. Il porta de nouveau sa cigarette à sa bouche et tira une bouffée. La fumée en sorti par ses naseaux comme les taureaux furieux des grandes pleines d’Espagne. Sa face, toujours impassible, semblait totalement ignorer son interlocutrice. En fait, le simple regard d’une seconde lui avait permis de récolter toute les données qu’il avait besoin. Il était juste en train de les traiter à la façon d’un ordinateur, il faisait des associations, passait en revue d’autres information de son cerveau pour les comparer. Il procédait toujours avec une logique terrifiante. Il réfléchissait cependant sur un point précis. Devait-il engager cet entretien brutalement ? Ou y aller en douceur ? De toute façon, elle sortirait d’ici engagée ou morte, un tel cerveau ne pouvait pas être lâché dans la nature, il fallait le contrôler, maîtriser les connaissances qu’il acquérait sinon, il risquait de les trouver tout seul et de passer des bonnes questions aux questions qui fâchent. Il croisa les jambes, l’attitude de la jeune femme face aux ruines lorsqu’elle prit place dans la chaise l’intéressait, elle souriait béatement, dissimulant son angoisse du mieux qu’elle pouvait. Blake le voyait bien même s’il ne la regardait pas, elle se posait tout un tas de questions et semblait totalement perdue dans ses locaux gigantesques. Une petite fille de la campagne que l’on emmène au Château du roi pour la première fois, une sorte de demi-conte de fée ou les tube à essai remplacent les fées bienveillantes et le Chef le prince charmant mettant à disposition de la belle monts et merveilles. Il ne bougeait pas, il restait toujours très silencieux. C’était un taiseux de nature, il laissait les choses se glacer un peu à chaque fois. La seule qui parvenait à lui arracher des phrases en continu se nommait Illyria, et généralement ce n’était pas bon signe. Kohler ne discutait pas beaucoup avec son père, pourtant, Blake sentait qu’il désirait faire un pas vers lui, découvrir plus, se rendre utile. Exactement comme la femme qu’il avait en face de lui. Du coup, il n’avait toujours pas tranché son dilemme. Fallait-il montrer qu’il ne plaisantait pas ? Ou qu’elle se rende compte par elle-même au fil de l’entretien que Blake Wrath n’était pas le patron pour rien ? Les deux options mèneraient au même résultat, Gabrielle Evans en sortirait un peu sonnée mais contente d’être embauchée et en vie. A part ses deux jumeaux et Aaron, personne ne sortait véritablement indemne d’une conversation avec lui. Il fallait s’habituer à sa désarmante capacité à répondre à tout, à voir des détails secrets gênants, à toujours être d’une lucidité effrayante et surtout, à comprendre certaines de ses phrases assez énigmatiques. Il décida de briser lui-même le silence, la trop grande politesse de la jeune femme ne brisant pas le tabou.

-La plus part des femmes qui passent un entretien avec moi tentent de me séduire, elles viennent toutes habillés dans une espèce d’accoutrement BCBG d’actrice de film pornographique. Elles savent que les compétences ne suffisent pas pour prétendre à un poste ici, même face à quelqu’un d’aussi objectif que moi. Là où elles se trompent, c’est le plus qu’il faut apporter.

Blake tira une nouvelle bouffée sur sa cigarette, il ne bougeait toujours pas, il aurait pu prendre racine. Son regard fixé vers l’horizon

-Vous êtes Gabrielle Evans, vous avez la trentaine et vous êtes une jolie femme et votre cursus est très honorable. Pourtant, vous êtes venu à un entretient avec l’homme le plus puissant de la planète en jean, botillons et une simple chemise fermée, sans chignon ou, à la rigueur les cheveux détachés. Non, vous avez opté pour la queue de cheval, de rigueur dans les laboratoires avec peu de moyens où l’on a peu de film plastique pour protéger les cheveux. Beaucoup d’employeurs mettraient cela sur le compte de la nonchalance, mais vos ongles inégaux et rongés récemment montrent du stress, j’ai donc éliminé l’indifférence à l’issu de cet entretien. J’en conclu que vous n’êtes pas spécialement féminine dans votre état « naturel ». Vous n’aimez pas vous mettre en valeur, c’est évident, même lorsque vous savez que cela peut aider. A mon avis, en plus du fait que ce n’est pas votre style, j’y vois une raison supplémentaire. Vous vous sentez sale, vous avez peur d’attirer mon regard vers vos charmes car le regard d’un mâle sur votre croupe vous dégoute, il vous répugne. Vous souriez béatement car vous avez l’angoisse que je vous étale sur le bureau pour vous prendre sauvagement et vous tentez de dédramatiser comme vous le pouvez. Une telle peur n’apparait pas miraculeusement, même chez une hybride démone. La plus part du temps, elles aiment ce genre de situation ou s’en accommodent, dans votre cas c’est différent, vous êtes pétrifiées par l ‘idée que cela se produise. Donc, j’en déduis que vous avez été soit violée, soit esclave dans votre passé, j’opterais pour la première solution, sinon vous ne seriez pas devant moi « intacte ». Cela signifie que vous êtes chaste ou du moins que vous avez une sexualité exclusive, donc c’était probablement votre déflorage de surcroit. Vous ne seriez pas aussi stressée dans le cas contraire de faire face à un homme de pouvoir.

Il marqua une pause, il avait choisi la méthode brutale.

-Néanmoins ce n’est pas la seule raison à votre stress, de toute évidence les gens comme vous sont isolés, le fait que vous ayez été violée prouve que vous avez une protection insuffisante, donc vous manquez de moyens. Vous cherchez à vous mettre à l’abri de quelque chose ou de quelqu’un. De qui ? Cela n’a pas d’importance.

Pour la première fois de l’entretient, il tourna la tête vers elle, exactement comme tout à l’heure, une rotation lente, comme un aigle qui visualise sa proie avant de fondre dessus. Dans son regard, rien, dans sa voix, rien. La main qui tenait sa cigarette se ferma en un poing et se rouvrit la seconde d’après, totalement vide, comme lui.

-je préfère jouer carte sur table avec vous. Je me fiche de vos antécédents, à la rigueur, votre viol m’avantage, cela vous détourne des plaisirs charnels et provoque l’effet de vous isoler des autres pour vous plonger dans le travail. Je l’ai donc noté comme un bon point.

Il retourna la tête vers la baie vitrée.

-Quelles sont les rumeurs que l’on vous a dites à mon propos Mademoiselle Evans ?
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Gabrielle Viszs
Gabrielle Viszs
MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeSam 21 Juil - 22:28

Déglutir…

Un réflexe à tout ce qu’il venait de me dire et dire qu’il avait raison pour la plupart des événements produits, produits parce que je n’étais pas assez protégée, pas assez forte pour me défendre, parce que ce démon voulait faire du mal à Matt, parce qu’il voulait nous réduire au silence, nous briser pour mieux nous avoir comme esclaves ou tout simplement mort. Mon sourire était retombé comme un soufflet à la minute même ou il avait parlé de viol. Tout le reste m’importait peu, ma présentation, le fait de ne pas venir habillée comme une trainée, oui, c’est sur que non, ce n’était pas ma nature, cela ne l’avait jamais été et ce n’était pas parce que je n’étais plus totalement humaine que j’allais devenir comme celles que j’avais rencontré et qui m’avais déstabilisé en me regardant d’un air hautain. Et oui, ce n’était que moi qui étais présente, mais moi au moins je ne montrais pas mes fesses ou ma poitrine pour avoir du boulot, c’était déjà ça. J’avais un bon point, mais le reste m’avait totalement déstabilisé, il me donnait l’impression de pouvoir lire en moi comme dans un livre ouvert.

Ouvert, telles les plaies cachées sur mon corps qui me faisaient encore un peu souffrir parfois et pourtant ce n’était pas les pires, j’essayais de ne pas penser à celles qui ne se voyaient pas, les internes, les pires, celles qui ne se verront jamais et lui, il avait la faculté de les découvrir et d’y mettre du sel dessus pour, pour ? Il disait cela pour ??? Pour qu’il puisse voir combien j’étais pathétique comme démon ? Mais oui, je l’étais, mais j’étais douée dans ce que je faisais et me balancer cela ainsi, il n’était pas fair play, mais en même temps attendre ce geste de sa part, c’était vraiment trop demander. Il n’était pas ainsi, il semblait si proche et si loin, comment pouvait-il sortir tout cela sans rien, sans une once d’émotion ? Je ne parlais pas d’émotions dans le sens oh ma pauvre petite qu’est-ce que l’on t’a fait ? Non, c’était plutôt dans le fait qu’il ne dirait rien, cela serait mieux. Oui, cela serait mieux, car sans le vouloir je regardais mes doigts qui oui, certains de mes ongles étaient rongés parce que j’avais peur de venir ici, peur de le rencontrer avec tout ce qui se disait sur lui et j’étais sur que la moitié était seulement que la vérité, le reste était forcément pire que tout le reste, mais j’étais pourtant là et même s’il fumait, chose que je détestais par-dessus tout, il était chez lui et je n’allais surement pas lui dire d’arrêter parce que c’était mauvais pour la santé ? Cela serait bien trop risible et voila que je repars dans des élucubrations de mauvais gouts internes à mon esprit et perds le fil de ce que je voulais lui dire vraiment.

D’une manière générale, je n’aime pas sa franchise, mais je l’apprécie tout de même parce que la franchise fait mal, mais il n’avait pas tort sur certains points, enfin sur tous par ailleurs. Déjà LE séduire ? Non, c’était impensable, une souris qui tenterait de séduire le chat, mais bien sur, en plus il devait avoir toutes les femmes qui tombaient à ses pieds, rien qu’avec le fait qu’il soit puissant. Ensuite la trentaine, oui, qu’il me vieillisse j’irais mourir plus vite, car je ne comptais pas de venir un démon à part entière, ça non ! Jolie ? Moi ? Mais bien sur, il était vieux, il ne devait plus voir grand-chose, mais le fait qu’il pense que je souriais pour le fait de cacher ma nervosité, alors que oui, je l’étais, mais je n’avais pas pensé que lui pourrait me culbuter sur son bureau, non, il ne devait pas entendre mes pensées et que je le veuille ou non, je ne comptais pas mentir, mais lui dire la vérité, de toute manière, j’étais faite ainsi.

- Il est vrai que je ne suis pas là pour vous séduire et je ne suis pas jolie, je suis juste moi, c’est tout.

Je soufflais un bon coup pour prendre mon courage à deux mains, de toute manière autant être honnête, après tout soit je mourrais dans la seconde, soit il me dégageait vite fait.

- Vous allez droit au but et même si je n’aime pas du tout ces manières, je n’ai pas vraiment mon mot à dire, n’est-ce pas ? Bref, je ne vous étalerais pas ma vie, elle ne vous intéresserait pas, et je n’en ais pas envie. Si je suis là, c’est pour le travail que vous proposez, car il y à une place de disponible, non pas parce que mon… ça puisse vous être bénéfique d’une manière ou d’une autre. Avant… ça ! Je faisais déjà mon travail correctement, ne m’arrêtant qu’une fois que j’avais résolu les diverses situations. Je déteste qu’une énigme le reste, j’ai besoin de savoir, de comprendre ce qui se passe et ce n’est pas parce que je n’aurais pas été violée que je n’aurais pas fait le travail correctement.

Je le regardais essayant de capter son regard, mais il ne bougeait toujours pas. Je soupirais doucement, continuant de parler doucement, cela ne servait à rien de s’énerver, je gardais le tout pour plus tard, lorsque je retrouverais ma chambre miteuse. Il pouvait penser ce qu’il voulait, déjà avant tout cela je n’étais pas folle de me faire mater ainsi, ni même de tout montrer, j’étais réservée à ce sujet et le seul à qui j’avais eut envie de me laisser faire, celui qui m’avait donné des envies très peu catholiques, je ne pouvais plus le voir, malheureusement, ma condition et tout ce qui c’était passé par la suite ne me le permettais plus.

- Par contre vous vous trompez sur une chose, je ne pensais pas que vous voudriez me soulever pour me mettre sur votre bureau, il est trop propre pour cela déjà, et vous devez avoir qui vous voulez en claquant des doigts, pas une simple hybride comme moi et ensuite le sourire était plutôt au fait que vous deviez probablement cacher un squelette dans votre placard, pas tout cela ! Je prenais un autre silence, j’en avais besoin pour finir de lui raconter, même si je sentais qu’il n’en avait strictement rien à faire. La façon dont je me sens ne vous regarde pas, comme le fait que je puisse trouver ou non répugnant les regards de certains de vos congénères. Le travail m’intéresse, je suis douée dans ce que j’entreprends. Si vous avez peur que je ne fasse pas le poids, vous n’avez qu’à le dire, mais malgré mes fameuses bottes qui souillent votre plancher si blanc, j’ai réussis tous vos test pour être là, à vos cotés. Je suis une trouillarde, oui, surtout après tout ce que j’ai pu entendre sur vous, mais j’ai besoin de ce travail et en plus je suis une bosseuse.

Tant pis si j’allais trop loin, mais oui, j’avais peur, je n’étais pas forte ni douée pour cacher mes émotions, mais ma franchise était là, il ferait avec ou non, je n’avais que cela à lui proposer et mon travail.

- Quand à ces rumeurs… Vous êtes intransigeant, bornée, obstiné, avec une belle gueule et surtout un caractère de chien, mais ils ont oubliés une chose… C’est que malgré vos airs froids, impassible et le fait que vous pensiez tout savoir, car oui, je ne suis pas vieille et une hybride et mal protégée et tout ce qui s’ensuit, je ressens des choses et vous, vous êtes seul, malgré tout ce qui vous entoure. Voila pourquoi votre bureau est vide, il est comme vous et je vous plains, sincèrement, parce que même si je fuis, j’ai quelque chose au fond du cœur, malgré la peur et la souffrance. Je ne pense pas que vous soyez foncièrement mauvais, enfin en temps que démon si, mais il y à quelque chose en vous qui me fait dire que vous n’avez pas eut une vie facile… C’est pour cela que vous êtes ainsi, mais cela n’engage que moi, car je ne vois pas à qui je pourrais dire mes pensées.

Je ne faisais que regarder son visage, essayant de percer ses secrets à jour, même si je savais très bien qu’il avait de l’expérience et si cela se trouvait il voulait jouer avec moi, ce qu’il devait faire, probablement.
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeDim 22 Juil - 9:41

La logique était le plus grand bien de la nature. Les gens ne la voyaient pas telle que Blake pouvait l’apercevoir. Ils s’embarrassaient de sentiments futiles et vains. Tous, la plus part du temps n’agissaient que comme des velléitaires, ils voyaient parfaitement ce que la raison soufflait à leurs oreilles mais dans une inclinaison absurde et perverse de la volonté, ils agissaient contre toute logique. Pourquoi cette femme qu’il avait devant lui s’obstinait-elle à se voir pour moins qu’elle ne l’était ? Juste elle ? Tout cela portait à rire. Il ne bougeait toujours pas, tout ceci coulait sur lui comme l’eau sur les plumes du cygne. L’indifférence et l’ennui se dégageait de sa personne. Certes, ce n’était pas spécialement Gabrielle Evans qui l’ennuyait, à dire vrai, elle s’approchait le plus de ce qu’il considérait d’une distraction. Face à l’exposé de Blake, son visage se ferma comme une porte qui claque. Enfin, les choses allaient devenir intéressantes, d’abord, la majeure partie de son exposée était exacte. Bien sûr, il aurait pu lire dans son esprit pour avoir tout bon, mais cela aurait simplement anesthésié ses facultés extraordinaires de déduction. Elle le corrigea sur quelques points, notamment ceux concernant l’escapade bureautique. Il nota et corrigea dans sa tête que le pourquoi de ce sourire béat et anxieux était le fait de savoir s’il cachait un squelette dans son placard. Une question légitime, tout le monde savait que Blake avait tué un nombre incalculable de gens de sang-froid. Il se souvenait de chacune d’elle. Sa mémoire stupéfiante faisait parfois défiler devant lui quelques visages. Il s’en moquait totalement, ils étaient morts, tant pis pour eux. La raison de cette attaque en règle contre sa candidate était de la jauger, de voir si elle pouvait garder son sang-froid. Si elle était amenée à travailler ici, la pression serait bien plus dure qu’elle ne pouvait l’imaginer. Blake tirait de ses employés toute leur force vitale. SparkCorp était plus qu’en entreprise, c’était une Eglise, une secte et un corps à qui l’on doit tout, à qui l’on donne tout. En échange, on était intégré à une famille, un réseau et à des bénéfices conséquents, surtout dans le poste qu’elle convoitait. Les examens préliminaires étaient très sélectifs, généralement, sur dix candidats, un seul arrivait jusqu’à Blake, parfois même aucun. Elle avait raison sur un point, seul ses compétences intéressaient le démon. Cela dit, elle avait éludé la partie la plus importante, le « plus » que Blake demandait. A dire vrai, même si il aurait préféré qu’elle vienne en tenue standard et se conforme au code au moins vestimentaire –dans une version moins ridicule que les autres naturellement- ce n’était pas le plus important. Cela en disait tout de même long sur sa personnalité : un champ de ruine comme cette ville qui s’étalait sous ses yeux. Autrefois puissante et imposante, la volonté de cette jeune femme était blessé, sanglante et rampante. Elle tenta vainement de le « complimenter » sur sa franchise. A la vérité, il constatait simplement les faits. Seuls les faits avaient de l’importance et ils étaient têtus, n’importe quel scientifique s’en conforme au fait et non pas à une opinion personnelle vaguement formulée et sans expérience. C’était probablement ce qui était lacunaire dans son raisonnement, par définition, la compassion fausse le jugement, et il pouvait la compassion et la sincérité de son propos. Elle se fourvoyait totalement à propos de Blake, il ne se donnait pas des « airs ». Il se contentait d’appliquer les grilles de la logique pour s’élever au-dessus de cette masse misérable et grouillante de fous pervers. Il décroisa les jambes et resta encore silencieux. La tension restait palpable, on aurait pu attraper l’air de la pièce et le lancer comme une boule de neige tant il devenait lourd. Evans possédait du panache, il fallait le lui reconnaître. Son ton un peu agacé se justifiait, il est rare de rencontrer quelqu’un qui peut deviner votre vie simplement en regardant vos ongles. N’importe quelle démone se serait pendue à son coup en trouvant cela formidable mais pas elle. Elle se sentait cambriolée dans son intimité. Une femme dépucelée par un viol attache une grande importance à garder le domaine privé hors du regard des autres du fait du traumatisme qu’elle a vécu et de l’intimité qui lui a été prise de force. Cette volonté de défendre son territoire la mena sur celui de Blake : lui-même. Un chemin glissant et périlleux pour qui ne connait pas la bête. Que pouvait-elle dire sur lui ? Les rumeurs le disaient effectivement borné, obstiné, implacable, exigeant et du reste, elles étaient loin du compte. Là où elle dérapa ce fut lorsqu’elle s’essaya dans le costume de Blake en essayant de deviner sa vie. Une fois encore, il restait immobile, mais intérieurement il fut consterné. Le coup « de la vie pas facile » ruina toute l’image de panache qu’il s’était à peu près formé d’elle. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’une personne montrant un peu d’originalité dans le bon sens du terme s’évertue à ruiner son propre travail ? Ce sentimentalisme imbécile le désespérait. Pourquoi chercher à épaissir plus le mystère avec des éléments subjectifs ? Blake était donc si transparent et lisible pour elle qu’elle pouvait se permettre de conjecturer ? Sa vie avait été parfaite, objectivement elle avait fait de lui l’un des plus grands démons de l’Histoire et le Conquérant de la Terre. Dans un objectif de conquête du pouvoir, c’était une vie non seulement « facile » mais désirable. Une vie de travail et de planification minutieuse.

-Je suis parfaitement au fait de vos compétences et de vos travaux. Je lis les dossiers que l’on m’envoi. Je n’en fais pas des avions en papier. Tout ce qui concerne vos compétences est dans ce dossier, si je vous demande un entretien, c’est que ces éléments sont insuffisants pour que je puisse vous faire travailler ici. C’est cela le « plus » dont je vous parlais. Comprenez bien que vous mettre dans l’embarras m’est totalement indifférent, je ne fais pas cela car j’y prends un malin plaisir. Pas plus que j’ai ce procédé en horreur, c’est simplement nécessaire. Toute action est menée dans un but précis, tout est logique et cohérent. Simplement, vous n’avez pas assez d’expérience pour le voir, ce qui est normal.

Pour la première fois de l’entretient, il bougea. Il se leva de sa chaise comme un cobra élève la tête. Sa démarche éthérée le faisait ressembler à un fantôme, il semblait totalement impalpable, il glissait sur le sol exactement comme le font les serpents. Un prédateur, voilà ce qu’il était, il bougeait comme un tueur même lorsqu’il était au repos, il n’y avait aucun tension en lui, juste la sérénité, le vide, la tranquillité parfaite. Un bloc brut de lucidité et de cynisme. Il s’approcha d’une petite armoire blanche au fond de la pièce, il en sorti une carafe d’eau, un verre et versa de l’eau dedans. Il revint comme il était venu. Il regardait encore l’horizon, sa main tenant le verre se tendit vers Gabrielle. Après toutes ces émotions, de l’eau serait sûrement agréable. Il ne parla pas, il se contentait simplement de tendre le verre en cristal dans lequel le liquide translucide lui fournissait la parfaite image de Blake Wrath, pur, calme et capable de s’adapter à toutes les formes. Il coulait sur le monde comme l’eau sur la roche, modelant par l’érosion avec la patience du liquide ce monde dur qui croyait pouvoir triompher de lui.

-Je n’ai jamais allongé aucune femme sur ce bureau. Ni hybride, ni pure, ni autre chose. Les plaisirs sexuels ne me font plus rien depuis bien longtemps. Ces gesticulations et ces grognements sont triviaux. Mon plaisir est ailleurs. Plus haut. Quant aux potentiels squelettes dans mon placard, je dirais simplement que cette planète est mon placard géant. Ce que vous voyez devant vous est mon œuvre. Ces ruines sont de mon fait. De même que les pratiquement six milliards d’humains décimés en cinq siècles. Est-ce un nombre de squelette suffisant pour que vous vous sentiez plus tranquille quant à vos interrogations sur cette question ?

A dire vrai, l’ensemble des qualificatifs qu’elle énonçait n’englobait qu’une partie de la réalité. Comme toutes les rumeurs, ils faussaient les réalités.

-Naturellement, les rumeurs ne retiennent que les éléments de la légende noire. Ils oublient tous à quel point je suis patient avec eux, face à leur lenteur d’esprit. J’imagine parfois ce que cela fait de n’être pas moi, je n’y vois que lenteur, fatigue et lutte désespérée pour comprendre. La plus part des gens regardent, mais n’observent pas. Vous-même en tant que scientifique compétent vous tombez dans ce travers. Je vous ai demandé simplement ce que disaient les rumeurs sur moi, votre point de vue n’était pas demandé. Cela dit, puisque vous l’avez donné, permettez-moi de vous dire simplement que celui qui est à plaindre ici ce n’est pas moi. Regardez-vous Gabrielle Evans. Observez vos paroles et observez les faits. Etes-vous plus ou moins seule que moi ? J’imagine qu’une foule d’amis vous attend là dehors à l’entrée de cette tour pour vous congratuler de devenir responsable du plus gros laboratoire du monde. D’ailleurs, on peut entendre leurs encouragements d’ici, écoutez ?

Et pendant un moment il tendit l’oreille et apprécia le silence. Il reprit sur ce même ton à la fois rapide mais totalement vide de toute émotion.

-La popularité, un vrai fardeau n’est-ce pas ? Comme je vous comprends.

Normalement, un être normal fier de ce petit trait d’ironie aurait souri, émit un son. Rien, il restait de marbre, la bouche close. Cela ne dura qu’une seconde.

-Ma vie a été ce qu’elle a été, mais je pense que j’ai moins de problèmes avec mon passé que vous avec le vôtre. Ce qui est passé est derrière, je ne peux rien n’y changer, le fait qu’il me plaise ou me déplaise est sans objet pour moi car contrairement à vous, je réfléchi en scientifique. Je ne jette pas le regard du présent sur le passé, je vois ma vie comme un historien verrait un sujet de thèse. Des choses se sont passées, point. La distance Mademoiselle Evans, voilà ce qu’il vous manque, vous êtes la tête dans le guidon à pédaler comme une folle. Vous ne savez plus où donner de la tête. Observez la hauteur de cette tour, et construisez en une semblable dans votre esprit. Dites à propos des ruines de votre âme « ceci fut ma vie, et cela m’indiffère ». Après, vous vous poserez les bonnes questions. Et forcément, vous aurez les bonnes réponses.

De nouveau, il laissa le silence s’installer.

-Quelle est votre conception de la science ?
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeDim 22 Juil - 21:10

J’avais vraiment la nette impression de l’ennuyer profondément, non, ce n’était pas une impression, pas d’expression, il ne semblait pas s’amuser de ce qu’il disait, ni d’en jouer, il était franc, trop franc pour moi, mais oui, j’avais besoin de travailler, de ne plus penser à tout cela, mais je prenais le verre qu’il me tendait et me levait de cette chaise, bien que confortable, elle m’énervait également. Je n’avais pas l’habitude d’être assise aussi longtemps. Je regardais dehors et constatais que plus il parlait et plus je me sentais comme cette ville, en miette, ce qui était le cas. Je n’étais que désolation, je ne me prenais pas en main, juste suivre le mouvement du lever, coucher, courir parfois, se cacher… Je ne faisais que subir et ça, ce n’était pas moi. Avant, je décidais, j’allais de l’avant, je recherchais ce qui pouvait les détruire, eux, les démons, maintenant j’en étais une, à moitié mais une tout de même et je ne prenais plus ma vie en main, subir, voila ce que je faisais depuis que ce démon m’avait prise de force et je me lamentais sur moi-même. Je buvais une gorgée de cette eau, limpide, clair, délicieuse je devais l’avouer et tournais le verre entre mes mains, regardant ce qui se produisait en bas. Carnage, vols, désolation, destruction… Et pourtant je me sentais indifférente à tout cela, alors qu’avant je prenais part à la résistance, maintenant tout cela était loin de moi. Je ne me tournais pas vers lui, pas besoin de le voir me regarder, non me scruter de ses beaux yeux, mais si froid, si vide d’expression et pourtant son cerveau devait tourner à plein régime. Je savais très bien qu’il était seul, moi aussi je l’étais, encore plus qu’avant, j’étais seule, cela oui, je ne voyais personne et je n’en avais pas envie, c’était mon choix, tout simplement.

- Vous avez raison, le passé me rattrape sans cesse, me fait défaillir au moindre bruit. Disais-je avant de boire une gorgée de plus de cette eau. Elle était rafraichissante et je me surprenais à penser à l’eau de la source, mais refermais les yeux rapidement pour éviter de tomber dans le panneau. J’ai beaucoup perdu de moi-même, ma confiance, mes fameux amis imaginaires Je souriais en disant cela, d’un beau sourire bien jaune, mais qu’importe, il ne pouvait pas comprendre, il était bien au dessus de tout cela. Je me doute que la vie d’une simple humaine qui se rend compte il y à quelques jours qu’elle apprend être une hybride ne doit pas vous intéresser, mais si je suis seule, c’est par choix. Le passé c’est ce que nous sommes, il nous apprend de nos erreurs, et dire que j’en ais fait serait un euphémisme, mais ce qui me maintien en vie, c’est la science. Cela peut paraitre bête et cela doit l’être pour vous, même si je ne suis pas douée comme vos déductions, je n’ai pas votre âge, pas votre expérience et pour avoir un soupçon de votre réparti si juste, il me faudra encore du temps, cela je le sais bien…

Il pouvait penser ce qu’il voulait, je me fichais des autres, de leur regard, surtout qu’ils ne me voient pas c’était le mieux, mais le fait qu’il ait raison sur tout m’agaçait fortement. Oui et pas qu’un peu ! Je soupirais, regardant toujours en bas, qu’il serait facile de se laisser porter vers le bas, mais le courage me manquait et j’avais des réponses à trouver, n’oubliant pas qu’un jour je comptais bien retrouver ma mère, ma vraie mère. Il n’y avait aucune compassion dans ces mots, j’avais beau me les repasser en boucle, rien, pas une once de pitié non plus, ce qui me plaisais assez, c’était plutôt une forme de « ressaisissez-vous ! » Il n’avait pas tort, il me faudrait du temps pour tout cela, du temps pour accepter mon corps comme il était, du temps pour oublier le passé et avancer, continuer d’avancer, imperturbable comme lui. Au moins un point positif, il ne tenterait pas, jamais de me basculer en arrière, sur le dos pour enfin… Et bien que tout ce que j’avais entendu sur lui puisse glacer d’effroi n’importe quelle personne sensée, rien que de savoir cela, je me détendais un peu plus. Du moment qu’il arrêtait de venir fouiner dans ce qui me restait de vie privée ou plutôt dans ce que je n’avais pas de vie privée, cela serait parfait, mais est-ce que je pouvais décemment lui dire cela ? Non, bien sur que non, il en userait à volonté pour me pousser à bout, dans mes derniers retranchements. Etait-ce un test ? Oui, probablement et j’étais tombé les deux pieds dedans. Je me retournais vers lui, parler dans le vide ne servait à rien et aller lui chercher des poux ce n’était pas mieux.

- Je n’ai pas votre expérience pour déterminer vraiment ce qui pourrait être bon ou non… je n’ai pas assez de distance avec tout cela parce que c’est trop récent et que même si c’est nécessaire pour vous, pour moi non. Fouiller dans la vie privée des gens n’est pas ce que j’appellerais logique et cohérent. Par contre, ce que je sais, c’est que mon passé, mon espace vital n’est pas à votre portée, même si elle est inexistante.

Je ne bougeais pas, le regardant, il semblait si réel et si irréel en même temps, comment pouvait-il marcher ou plutôt survoler le sol sans qu’on l’entende ? Je ne pouvais m’empêcher de parler, allait-il vraiment écouter tous mes mots comme je l’avais fait avec lui ? Surement pas, ou alors trop bien pour me le retourner en plein visage.

- Tout le monde à forcément un squelette et je ne parlais pas de véritables morts, mais, oui, votre réputation n’ait plus à faire. Je sais dans quoi je m’engage en venant ici, je serais un de vos meubles… enfin je me comprends, je vous appartiendrais jusqu’à ma mort, lente ou douloureuse, je serais un de vos employés qui vous sera dévoué jusqu’à temps que vous en ayez assez ou que je tente de vous voler. Sachez que je ne suis pas une voleuse, ni une traitre, à quoi bon puisque de toute manière le monde tourne ainsi depuis des siècles ?... Vous avez le pouvoir, votre famille est puissante, dans pratiquement tous les domaines, mais surtout au niveau de la génétique. Compétences, technologie, inventions… Je jetais un regard au dehors. Je me dis que si vous n’étiez pas monté tous ici, nous en serions surement au même point, à ce qu’ils s’entretuent entre eux et que les avancées technologiques ne soient si infimes qu’il faudrait bien plus d’ère que les siècles qui sont passés pour obtenir la moitié de vos performances…

Mon regard revenait sur lui, j’étais vraiment petite comparé à lui, mais je n’avais pas peur de mourir s’il le décidait sur le champ. Les rumeurs étaient surement fondées, mais qu’importe, je n’avais plus rien à perdre et ma vie valait si peu…

- Il y à une chose que vous devez savoir sur moi, je réfléchis, oui, mais j’émets souvent mes opinions en même temps, que cela soit voulu ou non, je réfléchis à haute voix, imaginant tout ce qui pourrait se produire ou non. J’essayerai de mon contrôler, mais je préfère ne rien garantir et ce n’est pas pour embêter quiconque, c’est juste je pense pour me rassurer. Car oui, je suis seule, c’est ce que vous vouliez entendre ? Mais comme je vous l’ais dit, c’est mon choix et être populaire ne fait pas partie de mes prérogatives. Cela ne sert à rien et je ne l’ai jamais été. De toute manière, qu’est-ce qu’il avait à en faire de ma vie ? ou de non-vie ? Je n’étais qu’un de ces pions en devenir et du moment que je travaillais correctement, voire plus, il n’aurait rien à redire, si ? La science à été toute ma vie. Je me suis souvent posé des questions sur le pourquoi et le comment nous sommes tous si semblables et pourtant si différents. Les humains sont fragiles, les maladies les affaiblissants et les démons ou les anges non. Pourquoi tant de différences alors que se serait un seul et unique homme qui les aurait crée ? Je veux comprendre le mécanisme, le mien, le leur, ce processus qui fait que nous ne sommes pas égaux les uns envers les autres. Le gêne de la violence existe-t-il vraiment ? Qui peut encore croire que la vie humaine à vraiment un prix ? Il y à tellement de choses à comprendre, à apprendre, à découvrir… Avancer, chercher, trouver, la science c’est ce qui mène le monde, avoir ce pouvoir, c’est pouvoir le conquérir, enfin ce n’est que mon point de vue. La connaissance est un savoir qui se transmet et cela ne doit pas se perdre.

Ma dernière phrase était murmurée, les livres étaient tout ce dont nous avions besoin pour connaitre un début, mais expérimenter par soi-même était toujours gratifiant, surtout sur les chairs de démons qui étaient passés entre mes mains. Si j’avais su plus tôt que j’étais hybride, j’aurais fais mes propres recherches sur moi-même, maintenant j’allais suivre les ordres de quelqu’un d’autre. Je me demandais comment était leur laboratoire ici, qui faisait quoi, comment c’était ordonné, mais je me disais que je poserais mes questions plus tard.
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeMar 31 Juil - 12:22

Des squelettes ? En effet, il en possédait un très grand nombre dans ses placards. On pouvait même dire qu’il possédait plusieurs placards tellement il cachait de secrets. Il savait mieux que personne que l’information était le vrai pouvoir de ce monde. Au-delà de la magie, au-delà du pur pouvoir, l’information était ce qui avait toujours maintenu Blake en vie. Un Wrath devait toujours avoir plusieurs longueurs d’avance sur ses adversaires. C’était l’une des raisons qui avait poussé Blake à se lancer dans une entreprise scientifique. Les protocoles d’expérience des sciences dures alliés à l’occultisme étaient encore le plus puissant vecteur d’information. Il s’agissait en effet de déterminer la nature du pouvoir, la plus précieuse des informations. Gabrielle Evans, comme tous les autres elle tentait de traverser l’amure de Blake, la curiosité était l’une des plus grandes qualités aux yeux de Blake, elle témoignait d’une envie de comprendre, de s’élever au-delà de sa condition. Dans son esprit, il venait de prendre la décision d’engager la jeune fille pour ce poste à haute responsabilité. Même si elle était encore loin du niveau que Blake allait exiger d’elle dans les prochains jours. Travailler avec Blake était une expérience aussi troublante qu’enrichissante. Elle ne s’en rendait pas compte, mais d’ici un ou deux mois, elle serait tout simplement…Meilleure. Plus intelligente, plus apte, plus puissante. Cependant, il allait falloir lui apprendre les choses. A ce stade, elle continuait encore à se poser les mauvaises questions et donc, elle allait dans de mauvaises directions. L’ensemble de ses questionnements témoignaient de l’efficacité de la propagande démoniaque pour couper les gens du paradis. Il comprenait mieux à présent pourquoi les démons avaient fait un travail de sape idéologique redoutable en misant sur la science. La science apparaissait dans la tête de Gabrielle comme l’alpha et l’oméga de la connaissance. Elle allait devoir entrer de l’autre côté des coulisses, là où le spectacle se déroulait vraiment afin de comprendre la vraie nature des travaux de Blake dans ce centre. Pourquoi les démons et les anges différaient-ils des humains ? Pourquoi tous étaient-ils différents ? La question était d’une simplicité enfantine. Seulement par le prisme de la science, la réponse devenait opaque et incertaine aux yeux de Gabrielle. Il la vit boire cette eau comme un boit le calice rempli du poison et ce jusqu’à la lie. Tellement perdue, tellement désorientée, cette créature frêle en face de lui n’avait pas de contrôle, pas de réflexion. Elle ressemblait à ses deux enfants, la puissance en moins. Il n’aimait pas travailler avec ses enfants justement parce qu’ils étaient à fleur de peau, toujours dans l’impulsivité totale, pour un cerveau rationnel et dénué de passion comme celui de Blake, cela devenait vite fatiguant. Beaucoup de gens s’imaginaient que Blake était mort de l’intérieur, ils se trompaient, il avait atteint un stade supérieur d’existence ou seuls pouvoir et connaissance lui apportaient encore de la jouissance. Face à cette supériorité physique, magique et spirituelle il croisait des âmes errantes comme Gabrielle. Sa fragilité ne faisait pas l’ombre d’un doute. Il la percevait mais elle ne lui faisait rien, la compassion était une émotion des plus dangereuse. Pour qu’elle devienne un investissement rentable, il fallait la rendre plus forte. Il fallait qu’elle comprenne. Comprendre quoi ? La dimension tragique d’être un démon. Toute la réponse à sa question était là. Sa fausse question sur le pourquoi du comment nous étions différents devait disparaître de son esprit pour laisser place à la vraie question : quelle était la nature profonde de l’ensemble de la création. Tout découlait de ceci. Blake se leva et de nouveau, avec sa démarche glissante, il s’approcha de son bureau. Il tira un tiroir et en sorti un livre noir, avec une croix latine dessus. Il s’agissait d’une Bible, naturellement. C’était en quelque sorte son livre de chevet, le livre d’où il tirait toutes les réponses à l’existence de la création. Gabrielle ne devait pas l’avoir lu, d’ailleurs, au final, très peu de démon en comprenait encore le vrai sens. Il posa le livre sur son bureau. Quelle ironie, un démon trouvant ses réponses dans les Saintes Ecritures, tout cela semblait contradictoire, cela ne l’était pas, au contraire, la Vérité s’y trouvait, donc le pouvoir s’y trouvait. La vérité absolue menait au pouvoir absolu. C’était la première leçon que sa nouvelle Responsable Scientifique devait apprendre : La Science n’est pas la vérité, la science n’en est qu’une forme abâtardie dont on se sert pour les choses les plus basses. Placer la science au-dessus de tout était l’erreur fondamentale qui avait conduit l’humanité à se plonger dans le vice et la décadence. La seule vraie science était la religion, tout le reste en découlait. Le vrai pouvoir était celui de la théologie, de son étude et de sa compréhension. Hors de cela, point de pouvoir ni même d’influence.

-Vous apprendrez à regarder votre passé. Vous apprendrez à comprendre qu’il n’est que la fondation de la maison que vous devez construire. Le reste ne dépend que de vous. Vous faites erreur en croyant que votre vie ne m’intéresse pas. Vous ne seriez pas là et je ne prendrais pas la peine de la fouiller dans ses épisodes les moins agréables dans le cas contraire. Je vous choisis car vous avez beaucoup à apprendre. Concentration, efficacité, détermination, toutes ces choses que vous croyez être, vous allez le devenir réellement, ici. Mais avant tout, vous allez apprendre à vous poser les bonnes questions.

Son employée sentait le besoin de se justifier sur son intégrité. Il nota aussi qu’elle disait avoir découvert sa vraie nature récemment. Il ne broncha pas devant ces nouvelles informations. Quelque chose clochait, comment une scientifique humaine avait pu échapper à l’esclavage ? Il allait falloir creuser cette question. De toute façon, cela n’avait aucune importance, le laboratoire principal était là pour divertir les touristes. Le plus important était caché de presque tous. Et en cas de trahison, vu sa totale désorientation, Wrath la sentirait venir à des kilomètres. Il décida qu’elle ne représentait pas un danger pour lui, en tout cas pour l’instant.

-Le Clan que je dirige est puissant, vous avez raison, mais la puissance attire souvent autant d’ennemis que d’amis. Il y a des fous dans ce monde qui pensent pouvoir doubler les Wrath, soyez en sûre, dans ma vie j’en ai rencontré beaucoup. Aucun n’est vivant pour le dire.

Elle transpirait une forme de désespoir. En même temps, Blake sentait en elle quelque chose de familier, d’inexplicable. Pour la première fois depuis longtemps, il avait l’impression de rater quelque chose sans être capable de dire quoi précisément. Il éluda cette sensation gênante et prit la Bible dans sa main. Il s’approcha de Gabrielle et lui tendit le livre.

-Bible de Jérusalem, édition de 1956. Il y a le texte original en latin et une traduction. Je n’ai pas ici mon édition de Saint Thomas d’Aquin sur les Anges, mais si vous souhaitez comprendre pourquoi vous avez l’air si faibles et nous si forts, c’est encore la meilleure lecture, meilleure que toutes les analyses. Vous vivez dans un monde post-scientifique mademoiselle Evans, la science de nos jours est avant tout la théologie, ce que peu de gens ont compris. Tout le monde semble même l’oublier. Voilà pourquoi vous ne trouvez rien, vous vous posez les mêmes questions avec le même prisme scientiste erroné. La Religion est la seule vraie science Mademoiselle Evans.

Il tourna ensuite les talons et se mit à son bureau, il appuya sur un bouton faisant apparaître sur un mur juste en face de lui des photos du laboratoire principal. Les installations les plus perfectionnée du monde se trouvaient ici et Gabrielle en serait bientôt la responsable. Son travail allait être en fait assez simple, gérer le stock d’humains cobayes, superviser les expériences sur les hybrides à tous les âges et s’assurer que la production gardait un rythme constant dans les couveuses où se trouvaient les mères porteuses.

-Voici votre lieu de travail. Le Laboratoire principal de Sparkcorp est équipé des meilleures installations et dispose d’un budget quasi illimité. Nous sommes à la pointe de la technologie magique et cybernétique. Votre travail consistera à gérer le laboratoire dans tout ce que cela comprend comme obligation. J’ai réduit au minimum la paperasse administrative pour que vous puissiez mener les expériences vous-même si vous le désirez. Le Responsable du laboratoire dispose également d’une équipe privée pour mener ses recherches personnelles à la condition qu’une copie de ses recherches me soient envoyées à chaque expérience nouvelle. Nos recherches sont principalement sur les hybrides. Toutes les hybrides ont été formé à partir d’un ovule d’humaine et de ma semence, nous en avons près de deux mille retenu ici. De tous âges, vous devrez gérer les expériences faites sur eux et m’envoyer des rapports réguliers. Nous superviserons ensemble leur entraînement au combat.

Il marqua une pause pour laisser le temps à Gabrielle de voir les photos et de comprendre l’essentiel de son travail.

-Vous serez payée environs neuf mille dollars par mois. Votre logement et vos frais courant d’eau et d’électricité sont à la charge de SparkCorp. Vous bénéficiez d’une couverture totale en cas d’accident ou de maladie. De plus vous êtes sous ma protection ce qui vous confère l’immunité totale. Vous ne répondrez de vos actes que devant moi. Des questions ? Si non, vous commencez demain à six heures précises.
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeMar 7 Aoû - 21:13


La science…

C’était tout ce qui me restait et encore, en l’entendant parler, je me rendais bien compte que c’était peu. Etre mesquin, médisant, non, il était ce qu’il était et de plus si je lui enlevais le fait qu’il était un démon puissant, c’était un homme puissant, qui était à la tête d’une entreprise, la plus grande, la plus prolifique, enfin c’était ce que j’avais entendu. Les sentiments dans les affaires ne devaient pas être tenus en compte, voila pourquoi tous ceux qui en parlait disait qu’il était irascible, mais en fait, il était un patron exigeant, rien de plus. De toute manière, je n’avais plus rien à me raccrocher et tenir une bible dans les mains, je la regardais un instant me demandant comment il pouvait en avoir un exemplaire et surtout si beau. La croix était magnifique et je me rendais compte que le livre ne me rejetait pas, donc je devais avoir le droit de le toucher. C’était étrange, j’avais toujours cru que les démons, bannis du ciel par lui là-haut avait fait en sorte que nous, oui, nous car j’étais maintenant l’une des leurs, ne pouvions pas y avoir accès, tout comme les églises. Est-ce que nous pouvions y entrer ? C’était une question à laquelle je n’aurais de réponse que si un jour j’osais mettre un pied à l’intérieur. Tout comme les sorcières d’une époque lointaine, est-ce qu’elles se faisaient foudroyer en entrant ? Je respirais son parfum, ce livre dégageait beaucoup pour moi, un vrai sentiment de paix et savoir qu’il l’avait en sa possession me montrait qu’il n’était pas foncièrement mauvais. En fait, plus j’en apprenais sur lui et moins je le voyais comme les paroles des autres. Bon déjà, j’écoutais, mais je me faisais toujours ma propre opinion et d’accord, il n’était pas gentil dans le sens où il faisait des sourires tout le temps et te caressait dans le sens du poil, mais il n’était pas comme tous les autres et j’aimais bien. Je me sentais plus détendu jusqu’à ce que je reste, probablement la bouche ouverte devant le matériel à profusion qui était devant mes yeux. Serrant la bible contre moi, je savais où je pourrais trouver l’autre livre dont il m’avait parlé sur les anges, mais Matthews devait en avoir un exemplaire, au pire dans la bibliothèque, donc il faudrait que j’arrive à y retourner sans me faire voir, mais cela, je le jetais dans un coin de ma tête pour plus tard. Bon sang Gaby, ferme la bouche et agis en futur responsable de ce laboratoire, pas comme une fillette devant ton premier sapin de noël ! Je refermais la bouche, mais ne pouvait pas m’empêcher d’avoir un grand sourire aux lèvres, mes yeux devaient briller. Que de technologies, d’espace, de performance en un seul et même endroit !


La théologie, oui, je lirais avec application ce qu’il y avait dans cette bible, ne la connaissant pas, celles qui étaient dans son ancien chez moi était bien plus récente, mais j’avais déjà hâte de lire ce que je tenais dans mes mains, tel un bien précieux, c’était la première fois que l’on m’offrait un livre qui semblait si ancien, j’allais y faire attention, c’était certain. Sa couverture était belle, solide et pourtant… Pourtant plus je l’écoutais et plus je me disais que je devais rêver et sentais une larme qui coulait sur ma joue. Saperlipopette murmurais-je, tout en essuyant cette goutte d’eau qui n’avait rien à faire là. J’étais presque heureuse, non, je l’étais, on m’offrait sur un plateau tout ce dont j’avais rêvée, un vrai laboratoire digne de ce nom et tout ce qu’il apportait en plus, je devais avoir l’air, allons-y gaiement : surprise, ébahie, un sourire bien niais sur mon visage. Mon appréhension de lui parler, de le rencontrer était tombé à plat, j’étais excitée comme une puce que tout ce qu’il me disait durant la vision de son laboratoire. Si je pouvais j’irais même commencer tout de suite, voir comment la plupart des machines fonctionnent, mais je voyais déjà le traditionnel : centrifugeuse, autoclave, incubateur, osmoseur, séquenceur de oh non de non, séquenceur de protéines et de gênes ? Je tournais la tête vite fait vers lui et m’approchais un peu plus près pour regarder tout ce qu’il y avait. De quoi différencier les séquences d’ADN ? Oh oui, j’avais vraiment hâte de pouvoir tout regarder de plus près. Sa semence ? Deux milles ? Je ne voulais pas imaginer comment il avait fait, mais DEUX milles ? Qui étaient là, tous des frères et sœurs en quelque sortes, enfin oui, des demi frères et sœurs, comment vivaient-ils ? Avaient-ils conscience de ce qu’ils étaient ? Et quels types de combats faisaient-ils ? J’évitais de lui poser ces questions, je l’apprendrais bien assez vite. Il devait y avoir beaucoup plus d’endroits encore à découvrir et de techniques pour en savoir plus sur nous, les hybrides… Une chose pourtant me faisait réfléchir plus que je ne l’aurais voulu. J’allais apprendre à regarder en arrière ? Et pourquoi mes erreurs l’intéressaient ? Je ne comprenais pas tout, mais si toutes les réponses étaient dans la bible, alors j’allais la décortiquer en fond et en comble. Etre concentrée, efficace, ça oui, j’avais bien l’intention de lui prouver que j’étais capable de réussir ici, à ses cotés. Le lui dire ne servirait à rien, non, c’était par mes actes que j’allais lui prouver.


-J’apprendrais tout ce qu’il faut, croyez-moi ! Et je sais où je peux trouver cette édition de Saint Thomas d’Aquin. Je ne pensais pas que tout était dedans Disais-je en montrant la bible précieusement contre mon cœur. J’avais d’autres questions et je me demandais bien comment j’allais les formuler. Je posais ma main sur son bureau, glissant les doigts dessus, puis les enlevait rapidement, comme si je ne voulais pas le salir. Je sais, c’est trop pour moi et tout ce qu’il offrait, c’était… J’avais l’impression que c’était indigne de moi. Je comprenais l’ampleur de tout cela, le travail, l’argent ? J’avais dû mal comprendre, il y en avait trop, beaucoup trop, et comment fonctionnait cette protection ? C’était surtout cela qui m’intéressait le plus, le reste m’importait peu, j’avais une consistance forte malgré le fait que je sois fragile physiquement, mais pas malade, ou presque jamais. Comment… Comment fonctionne votre protection ? Je veux dire que vous ne devez surement pas faire de communiqué de presse, non, mais par contre vous usez de la magie pour ? Il y à quelque chose qui fais que… Enfin comment ils le savent tous ? demandais-je en me mordillant la lèvre inférieure, à mes yeux c’était cela qui comptait le plus, le reste était vraiment accessoire. Je me demandais même si j’allais accepter autant, non, ce n’était pas possible, qu’est-ce que je pourrais en faire ? Et puis un flash arrivait dans mon esprit : le mot magique était resté dans un coin, mais là, il prenait tout son sens. J’avais appris moi-même à utiliser la magie, mais ici, je pourrais surement m’accomplir totalement dans ce domaine. J’aurais beaucoup d’autres questions, mais j’aimerais savoir une chose, pourquoi je vais avoir autant de « pouvoir » entre mes mains. D’accord, c’est le rôle d’un responsable de pouvoir contrôler la majeure partie de ces expériences en tout genre, mais pouvoir faire mes propres recherches, juste en vous donnant mes résultats… Vous n’avez pas peur qu’un jour cela vous échappe ? En relevant la tête de la bible vers lui, je comprenais que non, il était tout puissant, pas LUI non plus, mais il devait être omniprésent. Non, rien ne doit vous échapper et tout ce que je compte faire, c’est donner le meilleur de moi-même… Vous pensez qu’il serait possible de le voir en grandeur nature ? Je veux dire le laboratoire ? Savoir, c’est pouvoir et la connaissance était le pouvoir de ce monde. Si j’arrivais à conjuguer le tout, je ne comptais pas être au pouvoir du monde, non, mais au moins de mon propre destin. Il faisait partie de ce tout, le moindre faux pas, c’était avec lui que je verrais, tout comme le meilleur, au moins je n’avais pas à courir sur quiconque, je n’aurais qu’à le voir lui et cela me rassurait. La confiance, ce n’était pas cela, pas encore, car j’avais tout de même la tête sur les épaules et j’étais tout de même sur mes gardes, mais il m’avait montré du respect, à sa manière, mais au moins, il n’avait pas usé de son pouvoir pour me coucher dans un coin, ou me tuer. J’avais envie qu’il me montre les lieux, que je puisse parcourir moi-même déjà une partie de l’endroit où j’allais probablement vivre toute ma vie. Déjà avant, je ne bougeais pas de mon labo, alors là, avec toute cette technologie, comment je pourrais ? Oh oui, d’autres questions affluaient, mais je les gardais pour plus tard, assommer son nouveau patron n’était pas l’une de mes prérogatives et je savais déjà ce que j’allais faire de l’argent : le déposer au pied de mon ancien chez moi tous les mois, pour qu’ils puissent s’en sortir plus facilement. Les entrainements… J’avais envie de voir à quoi cela ressemblaient, était-ce les mêmes que ceux de Matt ? Il me donnait une impression de patriarche, ces enfants devaient être fier de lui, même si c’était des démons, parce qu’il avait dû réussir dans sa vie et qu’il devait leur donner l’exemple et c’était cela que je voulais, pouvoir un jour montrer l’exemple à quelqu’un, qu’il ou qu’elle soit fière de moi, restait à savoir qui.
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeDim 12 Aoû - 23:46

Blake considéra du regard sa nouvelle employée. Elle semblait tout simplement K.O. Son cerveau de toute évidence trop lent semblait avoir du mal à s’adapter aux changements récents que la Providence venait d’amener dans sa vie. Son regard un peu vide et sa bouche ouverte ‘admiration indiquait qu’elle venait de toucher son paradis terrestre. La pauvre, se contenter de si peu témoignait de la vanité de la condition humaine, ou hybride. Ils étaient tellement perdus qu’ils en oubliaient que si leur corps n’était pas immortel, leur âme l’était. Le sort de l’âme de Blake était déjà réglé, en tant que démon, il était déjà dans l’éternité, son âme était déjà damné, à dire vrai, il était damné de naissance. La damnation pour un démon est un état de fait, de vide constant de l’âme qui pousse à chercher dans tous les plaisirs de la vie une sorte d’apaisement, les démons se droguaient au plaisir car dans le cas contraire, la douleur de la damnation se ferait trop forte. Certains démons comme Blake parvenaient à contrôler l’état de la damnation, à supporter sa douleur et son caractère définitif, sur terre, la souffrance était beaucoup moindre car la terre, contrairement à l’enfer et au paradis était soumise au temps. Et non figée dans un éternel présent. Les humains qui se damnaient aux yeux de Dieu subissait des tortures encore plus inavouables que la soif de plaisirs comme la nourriture, le sexe ou le pouvoir. Ils subissaient d’abord la peine dite du sens : ils souffraient comme aucune torture sur terre ne pouvait les faire souffrir, l’inventivité des démons dans ce domaine était considérable. Ensuite, ils subissaient la peine du feu, leurs âmes brulaient d’un feu de ténèbres total, une brûlure sans lumière, les pire de toute. Enfin, les deux plus terribles étaient l’éternité, le fait que rien ne peut être changé, qu’aucune âme humaine entrée en enfer ne pouvait en sortir, tout était figé dans ce paysage d’horreur, de feu et de souffre. Puis, supplice parmi les supplices, la peine du dam, le fait d’être séparé de Dieu à jamais, d’être obligé de haïr Dieu au plus profond de soi. Il n’existait pas de chose plus immonde et douloureux que cette peine, car elle signifiait se couper du Bien Infini. En d’autres termes, mieux valait sauver son âme au temps de la mort lorsque l’on était un humain. En tendant la Bible à cette jeune femme, Blake ne pensait naturellement pas au fait qu’elle allait sauver son âme, de toute façon c’était une hybride, elle était immortelle. A moins que Blake ne soit tué, ce qui ne risquait pas d’arriver avant longtemps, elle n’aurait pas à présenter son âme devant son Créateur. Seulement, comme il l’avait dit, tout était dedans pour peu qu’on se donne la peine de réfléchir et de lire correctement. Ce que personne ne faisait aujourd’hui excepté naturellement lui-même. Elle posa ses doigts sur son bureau dans une sorte de geste inexplicable et illogique. Blake croyait qu’il s’agissait pour elle de se rassurer sur la réalité du moment qu’elle vivait. Au fur et à mesure des photos du laboratoire, il vit ses yeux s’illuminer. Aucun des responsables précédents n’avait eu ce regard à la vue de l’équipement de SparkCorp. A dire vrai, même pour Blake, surtout pour Blake, cela ne constituait rien de plus que des instruments au service de son pouvoir et de son intelligence, au final, cela pouvait être détruit, cela n’empêcherait pas Blake de trouver d’autres moyens de parvenir à son plan. Il était totalement détaché de cette petite contingence matérielle qui semblait si importante aux yeux de Gabrielle. Son enthousiasme était une bonne chose. Il venait probablement de trouver comment la fidéliser, en lui donnant un équipement plus important chaque fois qu’il aurait à avoir des doutes sur sa loyauté. Une sorte d’os que l’on jette à un chien pour s’assurer qu’il reste à la niche sans broncher. Après tout, lorsque l’on a goûté une fois au meilleur, il est très difficile de retourner à l’état de misère. Vu la vie difficile qu’elle menait jusqu’ici, elle pensait sans doute être dans un conte de fée. Une erreur de jugement qui allait lui passer assez vite quand elle allait comprendre que les expériences de SparkCorp révoltait l’idée même que l’on pouvait se faire d’une certaine dignité pour les plus vils démons. Blake s’amusait à toucher au fondement même de l’univers et ce genre de chose était toujours totalement contre-nature. La curiosité scientifique de Gabrielle allait certainement être une motivation puissante pour l’aider à pervertir davantage les règles de la création. Les scientifiques étaient tous ainsi, sous prétexte qu’ils pouvaient faire quelque chose, ils le faisaient simplement pour assouvir le besoin de voir si cela marchait ou non. Il tiqua de nouveau lorsqu’elle affirma savoir où elle pouvait trouver St Thomas d’Aquin… De toute évidence elle connaissait quelqu’un capable de lui fournir des écrits devenu peu répandu et anciens. Cette fois-ci, il n’ignora pas son intuition.

-Ah ? Et qui donc est cette personne qui possède ce genre de rareté ? Je serais vivement intéressé par une rencontre avec cette personne. Je pensais être l’un des seuls à pouvoir apprécier encore la lecture d’un Docteur de l’Eglise. Si j’ai un semblable, il faudra me le présenter.

Elle tenait cette Bible contre sa poitrine comme une sorte de pierre précieuse. C’était plutôt révélateur sur son état d’esprit, elle flottait totalement sur son nuage. Blake savait bien que c’était une réaction normale pour les humains et les hybrides. La plus part des démons ne montraient pas trop leurs joies, leur orgueil et leur détestation d’être spontané face à un supérieur les poussait à plus de retenue. Lorsqu’elle disait qu’elle apprendrait tout ce qui était nécessaire, elle ne savait pas dans quoi elle s’engageait. Elle posait tout le temps des questions. Une manie de scientifique, assurément. De toute façon, cela ne dérangeait pas Blake de lui répondre sur la protection.

-De la magie ? Pour quoi faire ? Il suffit juste que vous ayez votre carte d’employé sur vous. Vous savez, la plus part du temps je n’ai même pas besoin d’utiliser la magie pour obtenir ce que je veux. Tous les démons savent que s’en prendre à mes employés c’est comme s’en prendre à moi. Si on vous agresse, dites que vous travaillez pour SparkCorp, cela calmera déjà leurs ardeurs. Ils vous demanderont votre carte, vous la sortirez et généralement ils détaleront sans demander leur reste. S’ils vous tabassent quand même… Et bien disons que j’ai un excellent flair et que vous aurez la possibilité de vous servir de vos agresseurs comme cobaye quelques heures plus tard. Je peux vous assurer qu’aucun démon sur terre n’osera vous toucher.

Il marqua une pause. Il alla cette fois-ci se servir un verre d’eau pour lui-même avant de revenir vers son bureau.

-Chez mes semblables je suis une sorte de légende. La plus part des hybrides et des humains considèrent que les démons sont invincibles. Et bien chez les démons, ils m’ont surnommé l’Invincible. Cela vous donne une certaine mesure de la crainte que je leur inspire. Pour tout vous dire, ce n’est même pas le fait que je sois un Wrath qui leur fait peur. C’est tout simplement ma personne. Le dernier démon qui m’a défié l’a fait il y a soixante-dix ans. Je ne me suis plus jamais battu depuis ce jour. Les résistants n’ont jamais rien tenté contre moi ni SparkCorp. D’après certaines rumeurs, mon nom suffit à les figer sur place là-bas. Cela prouve qu’ils sont plus intelligents qu’on ne veut bien le croire chez mes confrères. De toute façon, s’ils osent me défier, je me chargerais de leur apprendre ce qu’il en coûte. C’est assez cher, je ne vous le cache pas.

Elle désirait voir le laboratoire. Une demande légitime vu qu’elle allait le diriger. Blake fit un signe de tête affirmatif. Il se leva, s’approcha de Gabrielle et posa sa main sur son épaule. L’instant d’après, ils se retrouvèrent sur les niveaux supérieurs du laboratoire principal, offrant une vue d’ensemble. Des centaines de personnes en blouse blanche s’afféraient dans les divers sous-laboratoires.

-Le Laboratoire Principal s’étale sur quatre niveaux. Ici, vous êtes dans le centre d’expérimentation. Les hybrides sont conçus par fécondation in vitro depuis dix ans, ce qui explique la productivité impressionnante. Les couveuses sont juste en dessous. L’essentiel de l’entrainement n’a pas lieu à SparkCorp, nous ne gardons ici que les éléments dont l’entraînement a pris fin afin de faire les finitions et bien sur les nouveau nés. A quatre ans, ils sont envoyés dans un Centre dont l’emplacement est tenu secret. Ils sont entraînés selon une méthode qui a été conçue par mon grand-père. Les hybrides sont très liés entre soldats d’un même groupe. Nos télépathes les influencent dès leur plus jeune âge pour qu’ils aient des liens très solides, ils raisonnent presque comme un seul esprit. De plus, nous simplifions leur esprit au maximum pour qu’ils fassent toujours passer la mission avant tout. L’une de vos attributions sera d’étudier comment se comportent les hybrides et si la méthode de conditionnement télépathique présente des défauts.

Il fit signe à Gabrielle de le suivre afin de marcher un peu et lui présenter le reste des installations. Ils arrivèrent vers les salles d’entraînement des hybrides. Ils étaient tous en rang, mâles et femelles, le regard déterminé.

-Les femmes ne sont pas formées au combat de terrain classique. La plus part d’entre elles gardent leur esprit intact. Nous les formons pour l’espionnage. C’est la raison qui fait qu’elles doivent avoir un physique parfait. Leur formation touche tous les domaines, infiltration, informatique, séduction, combat à main nu et surtout pour celles qui possèdent la télépathie, une formation poussée à l’interrogatoire psychique. Nous avons optimisés au maximum cette armée. Force physique et simplicité pour les mâles, avec un esprit de corps très fort dans un même bataillon, indépendance, subtilité et psychologie pour les femmes, qui doivent être capable d’agir seules en toutes circonstances.

La conversation prit un tour intéressant. Elle le questionna sur le danger de laisser à son responsable un laboratoire privé. Elle semblait trouver que l’exigence simple de rapport régulier n’était pas très fiable, elle se ravisa aussitôt en prenant le pas sur ce que Blake allait lui dire.

-Même si rien ne m’échappait, je vous l’ai dit, j’inspire tellement la peur aux gens qu’ils renoncent très vite à toute envie de me trahir. Ils comprennent que de toute façon ils n’ont rien à y gagner…Ah, le voici !

Ils s’arrêtèrent devant une sorte de machine dont la partie principale était un gros globe. Sur la partie inférieure de la machine, des employés analysaient des données sur de nombreux écrans.

-Voici la plus perfectionnée des machines de SparkCorp. L’alliance de la magie, de la théologie et de la technologie sont réunis dans ce microscope spirituel. Cette machine permet d’analyser l’âme de n’importe qui. Non seulement elle donne accès à les souvenirs du sujet analysé, même ceux dont il ne se souvient pas. Elle permet de déterminer non seulement son passé, mais si on confronte les données de deux âmes, on pourrait déterminer comment agiraient les deux personnes en présence. Cela sert aussi, bien sûr, dans nos recherches principales sur l’énergie du fondement de l’univers. L’âme étant une création directe de Dieu, nous cherchons en quelque sorte sa signature afin de la reproduire. J’ai conçu entièrement cette machine, les sorts qui la font fonctionner, la source d’énergie, cette machine est en quelque sorte mon troisième enfant après mes deux jumeaux, Kohler et Illyria. Je dirais même que des trois, c’est la plus fiable.

Il se tourna ensuite vers Gabrielle

Si vous n'avez pas d'autres questions, je vais me retirer, il y a de nombreux dossiers qui demandent mon expertise. Si vous désirez prendre possession de vos bureaux maintenant, faites. Nous gagnerons du temps. On vous donnera votre carte d'employée à la réception lorsque vous partiez. Il y a un petit lit de camp dans votre bureau si vous désirez y passer la nuit.
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MessageSujet: Re: Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake) Icon_minitimeLun 13 Aoû - 17:54

Mon Dieu… Ou plutôt mon Diable, mais qu’importe, je restais devant les appareils pires que si c’était noël avant l’heure et cela l’étais bien avant en fait, il ne pouvait pas imaginer à quel point je me sentais dans mon élément ou presque, j’avais dû mentir un petit peu pour dire que j’avais déjà travaillée dans un endroit où nous étions plusieurs, à peine une vingtaine en fait et là, ils étaient dans une sorte de fourmilière… Oui, c’était bien cela, grouillant partout, courant pour travailler pour leur reine, qui ici était un roi et j’en faisais partie, j’allais pouvoir me noyer dans le travail, oublier jusqu’à mon prénom pour ne plus qu’exister que par mes propres expériences et les siennes. J’avais déjà oubliée que j’étais malade lors des déplacements « rapides », à chaque fois que quelqu’un m’embarquait avec lui et me dématérialisait ? Enfin, lorsque cela allait trop vite, j’étais malade, mais devant tout cela, je ne me rendais pas compte que j’avais serré sa main une seconde sur mon épaule. Murmurant un Désolée, je retirais vivement mes doigts, non pas que ce n’était pas agréable, ni même agréable en fait, c’était juste posé, c’était juste là, comme cela, cela ne m’avait pas fait fuir ni même rapproché, il avait un regard des plus… Je me mordais la lèvre inférieure, son regard semblait neutre, pourtant je sentais comme de l’exaspération dans ses mots, peut-être que je me faisais des idées, ou peut-être pas, il est vrai que tenir sa langue, je savais que c’était un problème pour moi, j’arrivais même à me faire des conversations toute seule la nuit, d’après ce que Matt me disait, mais je penchais plus pour une petite vengeance de sa part, tout simplement. J’évitais de tourner sur moi-même, mais j’étais curieuse de tout voir, de tout essayer aussi. J’avais réussi à éviter aussi la bouche grande ouverte, elle était bien fermée, un simple sourire que je ne pouvais pas effacer était bien présent et mes yeux devaient briller, mais qu’importe s’il me prenait pour une enfant, en même temps je devais en être une à ces yeux vu son grand âge et le mien si minuscule, mais j’allais travailler pour lui, pour ça et cela me mettait pas dans une joie totale, car je ne la partagerait avec personne, mais au moins j’aurais l’impression d’être une de ces fourmis, c’était mieux que morte en cendres quelque part où personne ne se souviendrait de moi. J’écoutais attentivement tout ce qu’il me disait, il fallait aussi que je contrôle mes mots, car comment lui expliquer qu’en fait tous les livres que je pourrais emprunter à long terme venait de la… enfin venait de là-bas ? Je ne comptais pas trop penser à eux ici, je ne savais pas s’il y avait des télépathes et je n’en étais pas une, par contre je ressentais les émotions, cela je le comprenais de mieux en mieux. Donc j’avais hérité du feu, je ne savais pas si je le contrôlais ou non, mais je pouvais déjà en lancer, puis le temps, celui-là me servait bien pour m’échapper et les émotions, par contre celui-ci je m’en serais bien passé, ressentir tout ce que les autres ressentais, s’il me servait encore que… Oui, il avait bien parlé de télépathie ? Donc je pourrais toujours ressentir où cela ne va pas, ce qui me guiderais, par contre les entendre, j’étais mal barrée. Je n’étais pas toute seule ici, nous étions une bonne centaine à travailler donc, il faudra que j’apprenne à faire attention à mes pensées.

Juste son nom faisait trembler les autres démons ? Si j’avais su je serais venue ici plus tôt, les deux autres, ces deux démons m’auraient laissés tranquille, je n’aurais pas subi tout cela, je n’aurais pas été mis en pièces intérieurement. Instinctivement, je passais ma main sur mon poignet gauche, j’avais réussis à le protéger des coups, même s’il était encore un peu cassé, mais cela irait mieux encore dans quelques jours et c’était un souvenir pour ne pas oublier d’éviter de croiser n’importe qui. Le bandeau était très bien cachés, de la même couleur que ma chemise, donc indétectable, ce qui m’arrangeait bien, il ne valait mieux pas qu’il comprenne que je n’étais pas physiquement à 100% de mes capacités, mais dans une semaine, cela ne se verrait même pas et le temps de prendre mes marques, cela tomberait pile dans ce qu’il fallait. Une simple carte, toute ma vie reposerait sur une simple carte, un simple nom à donner, le sien ou celui de cette entreprise… Aucuns démons sur terre ne s’en prendraient à moi… Je ne savais pas trop quoi en penser, mais le visage de celui qui m’avait, enfin voilà, et de celle qui m’avait torturé juste pour le plaisir, j’avais un doute avec ces deux-là. Pourquoi ? Aucunes idées, mais je n’irais surement pas les chercher, n’empêche que les avoirs sous la main juste pour les avoir en tant que cobayes… Oui, cela me tentait assez et même un peu trop. Ma sécurité reposait dessus et bien qu’il dise qu’il était le plus puissant, le plus méchant, le plus… Bref, j’en passe des meilleures, je n’y croyais que moyennement. Si les autres tremblaient, pourquoi moi je le trouvais intéressé par certains points de mon existence ? Comme de savoir qui avait un autre de ces livres, sauf que je ne pouvais pas dire qui c’était, ils étaient tous différents, ils se faisaient la guerre depuis tant et tant d’années, comment croire que deux personnes si diamétralement opposées pourraient un jour se parler et surtout parler de théologie ? Non, c’était impensable, je préférais ne rien dire et contrôler mes propres émotions. Faire comme si je n’avais pas entendu non, mais plutôt répondre à ces autres questions et puis ce n’était pas le livre en soi qui l’intéresserait, mais plutôt la personne et non, il ne valait mieux pas qu’il découvre leurs cachettes… Je regardais d’un peu plus près les combattants. En voyant tous ces cobayes, je me disais que là où j’étais, ce n’était peut-être pas ma place, mais je préférais être de ce coté que du leurs. Leurs expressions sur leurs visages semblaient vides pour la plupart, tourmentées pour d’autres. Ils étaient tous en vie, tous comme elle, des hybrides humains/Démons et eux devaient le savoir depuis la naissance. D’un coup je pensais à une chose et si mon humanité disparaissait ? Je ne savais pas vraiment comment je fonctionnais, mais les démons avaient une âme qui devait être différente de la notre, non ? Donc j’allais devenir comme les nouveaux miens ? Je pensais déjà à avoir sous la main ceux qui m’avais modifiée physiquement, c’était peut-être le début ?Respires Gaby, ne pense pas à cela, ici, tu va pouvoir t’analyser toi-même et découvrir tout ce dont tu aura besoin de savoir, en attendant, respires… Ma conscience me parlait régulièrement, ou mon subconscient ? Dans tous les cas, à entendre ce qu’il me disait, il était un pacifiste dans le sens où il ne se battait plus depuis bien longtemps, peut-être qu’il était devenu une sorte de démon gentil ? A d’autres, un démon gentil cela se saurait, il n’était pas méchant avec moi, juste que j’avais l’impression d’être une souris qui allait se faire disséquer au bistouri lorsqu’il me lançait certains regard et d’autre me donnait l’impression d’être invisible, ce qui me convenait parfaitement. Etrange comme son nom ne me disait rien, encore un secret que les anges savaient cacher aux humains entre autre, Wrath… Pour moi, c’était un nom comme un autre, je me demandais quel était son prénom, mais peu importe, je l’appellerais Monsieur, tout simplement.

Plus nous avancions dans la visite et plus j’avais de questions qui me brûlaient les lèvres, comme depuis dix ans que c’était par fécondation in vitro, mais avant ? Il les violait ? Déjà cette question là ne sortirait jamais de ma bouche, ensuite, les couveuses… Il devait y en avoir un nombre impressionnant en dessous, il naissait tous bébé, comme nous tous et entrainé, mais à quoi exactement ? Une guerre sans précédent ? Elle était déjà en place non ? A quatre ans envoyés dans un centre ? Entrainés, conçu par son grand-père… Cela me rappelait quelque chose que j’avais lu toute petite, mais j’avais du mal à me souvenir de tout, en plus je ne les avais pas sous la main… Il fallait que je puisse retourner là-bas et récupère mes notes, mes carnets, mes recherches, mes livres, c’était comme si toutes les pièces d’un même puzzle se formait dans mon esprit et me disait que ce que j’avais pu lire était encore loin de la vérité, mais les souvenirs des pages d’écritures me disait que les enfants étaient maltraités, battus, apprenant à se battre entre eux pour devenir des soldats, des guerriers, comme ceux qui étaient face à moi.

- Un seul et même esprit, tel une légion, ils sont un et lui seul vaincra… Murmurais-je.

Un vieux conte raconté, mais qui prenait tout son sens devant mes yeux. Je supposais que je ne pourrais pas aller dans ce centre et voir des enfants ainsi, je n’étais pas sur de pouvoir, je préférais travailler sur les adultes, pour le moment, peut-être que plus tard, cela irait ?

- Je, je ne suis pas télépathe, par contre je sais que j’ai développé le don d’empathie, donc je pourrais toujours sentir si cela va ou non, après c’est un travail de groupe, donc… Oui, je vois ce que vous voulez dire.

Formé à l’espionnage, physique parfait… ça je pouvais le voir moi-même, tout comme lui d’ailleurs, tout comme tous ces « enfants », car c’était cela devant nous, ces propres « enfants », nés surement de mères différentes, mais qu’étaient-elles devenues ? Encore une question que je me gardais, pas besoin de l’assommer avec cela. Tout comme la suivante, qu’est-ce qui lui affirmait que toute cette flotte d’hybrides n’allait pas se rebeller un jour ? Surtout si les femmes gardaient leurs esprits, elles pourraient former un bataillon avec les hommes et se retourner contre lui, non ? En même temps, vu qu’il inspirait la peur, euh, chez les autres, chez moi c’était plus de la gratitude ? Que je ressentais pour lui ? Ce n’en était pas loin, même si je savais ce que je valais, il me donnait une chance, une chance de vivre, de survivre dans un état moins lamentable que les derniers jours.

- l’âme ? Vous comptez reproduire les âmes ? Mais, je, j’ai toujours cru que… Non, rien, je ferais mieux de me taire. Murmurais-je de nouveau.

J’avais toujours cru que l’âme était le seul endroit où nous étions en paix, vendre son âme au diable venait de prendre un nouveau sens et s’il arrivait à en créer, qu’est-ce qu’il comptait en faire ? Un accès aux souvenirs même enfouis, même perdus, comment deux âmes pouvaient réagir ensemble, c’était cela les parasites ? Cet appareil était son bébé, le plus fiable de ces enfants direct ? Il en avait deux ? J’aurais cru qu’il vivait seul, des jumeaux en plus sa femme l’avait gâté, ou peut-être pas, mais ils devaient surement travailler ici, je les verrais bien un peu plus tard.

- Non, c’est, je veux dire, je n’ais plus de questions, pour le moment, je vais préparer mon bureaux, prendre mes marques, récupérer mon entrée pour ici. Hum… un petit lit de camp ? Cela ne me changera pas d’où je travaillais avant, j’en avais un aussi, j’y passais plus de temps qu’ailleurs… Je me retourne vers lui et tendais ma main, je n’allais pas le retarder plus longtemps, même si ce qu’il me racontait était très intéressant, je sentais que je pourrais passer des heures à l’écouter parler, mais il avait surement d’autres choses à faire de bien plus importantes que de me raconter sa vie, en gros. Merci pour le travail et… enfin, euh, je, pour le tout. Je, enfin merci. Je bredouillais à moitié, génial la scientifique qui n’arrive pas à dire une phrase correcte en dehors de la science ! Et obligé de lever la tête tellement il était grand, mais je savais déjà que dès que je rentrerais dans ma chambre, dans cet hôtel, j’allais chercher comment faire pour récupérer toutes mes affaires sans que qui que se soit me voit et cela, ne va pas être facile. Il venait tout juste de partir et finalement j'avais pris possession des lieux. J'aimais beaucoup son pouvoir de bouger comme cela, il faudrait que je vois si je ne pouvais pas trouver une formule pour que je puisse faire de même, enfin l'avenir me le dira.


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Les Grands esprits se rencontrent. (Gabrielle / Blake)

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